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Mars 2020

Le sens du Carême

L’évangile du Mercredi des Cendres, qui ouvre le temps du Carême, évoque les trois attitudes par lesquelles nous nous efforçons de nous convertir pour nous préparer à la fête de Pâques : l’aumône, la prière et le jeûne (Mt 6, 1-6.16-18). Ces attitudes sont communes à bien des traditions spirituelles, elles font partie de la vie humaine depuis très longtemps. Mais il est important de leur donner un sens, en accord avec la foi chrétienne.

C’est Jésus lui-même qui nous donne ce sens, quand il dit à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justes… » (Mt 6, 1). Il s’agit donc pour nous de devenir des justes, de plus en plus. La justice a l’avantage d’être à la fois une vertu religieuse et sociale. Être juste signifie, dans la Bible, être ajusté à la volonté de Dieu.

C’est donc un objectif à avoir en tête, notamment pendant le Carême. Faire de plus en plus la volonté du Père, comme on le demande dans la prière du Notre Père, et comme Jésus nous en donne l’exemple, jusqu’à son agonie et sa mort sur la croix. Mais la justice a aussi une dimension sociale forte, puisqu’elle consiste à chercher le bien de tous, par les moyens appropriés.

On peut donc profiter du Carême pour vérifier si nos décisions et nos actes sont vraiment adaptés à cette recherche du bien commun ou s’ils sont surtout orientés vers nous-mêmes. Et si nous trouvons qu’il y a quelque chose à convertir dans notre comportement, ce qui est probable, l’aumône, la prière et le jeûne nous permettent de mettre en oeuvre un changement, non pas par nos seules forces, mais avec celles que le Seigneur veut nous donner, à condition que nous le voulions vraiment.

Que ce Carême permette à chacun d’entre nous de se rapprocher du Seigneur, et de se rapprocher des autres, pour vivre dans une plus grande justice !

Père Matthieu Thouvenot

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