Lettre des Amis – décembre 2020

Edito – L’espérance nous fait vivre

Nous entrons dans l’hiver, avec son froid et sa pénombre… L’année 2020 aura été étonnante, déstabilisante, dangereuse. Le confinement se prolonge, et les questions ne trouvent pas de réponse : où va-t-on ? Que sera notre avenir ? Quelles sont les bonnes décisions à prendre ? Faut-il agir, ou attendre, confinés ? Il est d’autant plus difficile de répondre, que nous avons plus de mal pour échanger entre nous, confronter nos idées, nous enrichir mutuellement. Que faire ?.


Le calendrier liturgique nous accompagne, et peut redonner du sens à notre désorientation : l’Avent nous prépare à Noël. à Noël, nous entendrons à nouveau la prophétie d’Isaïe : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9, 1). Cette phrase retentit à chaque époque de la vie du monde. La Parole de Dieu prend tout son sens quand elle est reçue dans un contexte particulier ; chaque contexte est différent, mais Dieu connaît tout, et sait se faire comprendre quelle que soit la situation, si nous savons l’écouter. Pour aujourd’hui, je prends cette phrase comme une promesse : une grande lumière se lève, et nous la verrons ! Et aussi, comme une invitation : le peuple doit continuer à marcher, même dans les ténèbres. Autrement dit, pour voir la lumière se lever, il faut continuer à marcher !

C’est ce que nous faisons à Fourvière : nous espérons la lumière de Noël, et avant cela même, la lumière du 8 décembre. Et nous préparons autant que possible une mise en lumière de notre basilique, entre le 8 décembre et Noël. Dans la crypte, c’est la crèche des Lyonnais, « chemin d’espérance », que nous installons, dans un cadre complètement renouvelé et avec 2 nouveaux santons pour cette année 2020 : Sainte Blandine et Saint Irénée ! Nous continuons à marcher, même si nous sommes forcés de revoir sans cesse nos projets, à cause des contraintes qui s’imposent, toujours plus grandes ; à cause aussi des finances, qui baissent très dangereusement, faute de visiteurs …

Quoi qu’il en soit, personne ne pourra nous enlever notre espérance, puisqu’elle vient de notre foi en Dieu ! Marie, Mère de l’Espérance, en est le plus beau témoignage : le Samedi Saint, alors que tous les Apôtres étaient dans l’affliction, elle concentra en elle toute la foi et toute l’espérance de l’Eglise, attendant le miracle de la résurrection de son Fils. Qu’elle nous obtienne aujourd’hui l’espérance dont nous avons besoin pour être vraiment chrétiens, et continuer à avancer, ensemble, même dans les ténèbres.

P. Matthieu Thouvenot

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