La crèche des lyonnais
De décembre à février,
la crypte de la basilique se transforme chaque année pour accueillir la crèche de Fourvière
LA CRÈCHE DE FOURVIÈRE – UN CHEMIN D’ESPÉRANCE
Une crèche dont le décor revisité laisse place à la découverte, à l’émerveillement et à l’espérance.
Sous le ciel étoilé, autour de Jésus, Marie et Joseph, petits et grands pourront faire la découverte de grands personnages bibliques et des incontournables chrétiens lyonnais.
Deux nouveaux santons s’ajoutent en 2021 au tableau : Elise Rivet et Saint Pothin, attendant et vivant, comme chacun de nous, le retour de la joie et de la paix.
L’artiste : Estelle Reverchon
Estelle façonne et modèle : elle sculpte là où résonnent les âmes, le long d’un chemin entre bronze et résine.
Du désespoir à la béatitude, chaque pièce est pour elle : « spirituelle ». Personnages célèbres, figures humaines, même ses animaux, si familiers, nous disent quelque chose de la vie, et de nous même, du monde, du sacré.
Au volume, au corps, à la silhouette interrogée, Estelle Reverchon insuffle une quatrième dimension : le mouvement ! Pas de tiédeur dans la sensibilité de cette artiste aux mains sorties de la terre.
En savoir + : https://www.estellereverchon.com/commande-fourvière
Découvrez les santons de la crèche
La naissance est annoncée pour bientôt. Déjà, ils ont voyagé et ont posé leur sac : Marie et Joseph attendent ce moment comme un mystère. Et toi qui lis ces lignes, si tu veux bien, viens à leur rencontre. Les personnages bibliques ne sont pas seuls, il y a aussi des témoins de la Foi à Lyon, hommes et femmes de prière touchés par cette naissance historique.
Guide bénévole de Fourvière
La sainte famille

Marie. Les yeux clos, le corps bien ancré sur la terre, Marie dialogue intérieurement avec Dieu. Elle a placé ses deux mains sur ses genoux, en humble réceptacle de Jésus. Rien ne semble pouvoir troubler sa paix profonde ni sa confiance. Elle est disposée à accueillir tous les événements à venir avec cet enfant qu’elle a mis au monde.
Jésus. Loin du traditionnel nourrisson emmailloté, Jésus est représenté ici en jeune enfant, suffisamment fort pour s’asseoir et s’élancer en avant. Les bras ouverts, il s’offre à nous dans un mouvement qui préfigure sa crucifixion.
Joseph. Il se tient à genoux, tout proche de l’enfant. Il a le regard attendri et le sourire émerveillé du jeune père. Son attitude dynamique le montre prêt à se lever. Sa main droite ouverte signifie qu’il accepte sa mission de père et offre sa personne. Avec sa lanterne, petite flamme vacillante, il est prêt à guider Jésus sur la route humaine.
Les ambassadeurs de la joie

Le Ravi. Légèrement décentré de la crèche, c’est un personnage à part. Son sourire déborde de son visage enfantin. Lui, l’homme simple, l’innocent, est tout à la joie de Dieu. Il pourrait s’appeler l’Enthousiaste, étymologiquement « celui qui est empli de Dieu ». Il jubile car il a compris le cadeau que représente cette nativité. Il regarde vers le ciel, plein de gratitude. De son bras droit, il apostrophe Dieu et le remercie. De son index gauche, il nous montre la direction de Dieu, source de sa joie, et nous invite à nous tourner vers lui.
Le Berger. L’homme est en mouvement. Il marche vers Jésus dans une attitude béate, comme aimanté par cette naissance. Il ouvre la main gauche en signe d’offrande. Il prend soin de son troupeau. Les trois moutons représentent la multitude. Il porte sur ses épaules le plus faible, le plus petit, le plus fragile, l’agneau.
Les trois mages

A eux trois, les rois mages résument l’humanité entière. Ils représentent tous les peuples et tous les âges de la vie. Comme le rappelle leur chameau, ces savants ont voyagé. Ils se sont mis en quête de Dieu. Ils ont pris pour seul guide l’étoile, dont ils portent le signe sur le front. Aucun ne porte de cadeau : l’essentiel est d’arriver jusqu’à Jésus pour se prosterner devant lui.
Les figures Lyonnaises :

SAINT POTHIN
IIème siècle – 177
« Tu ‘‘Le’’ connaîtras si tu en es digne ! »
Pothin serait arrivé d’Orient à Lyon vers l’an 150. Il proclame la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ et baptise les premiers chrétiens en Gaule. Premier évêque de Lyon, il meurt martyre avec 46 autres chrétiens en 177.

SAINT IRÉNÉE
v.130 – 202
« La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant »
Originaire d’Asie mineure (Turquie actuelle), Irénée vient à Lyon au 2ème siècle. Il est un grand artisan de paix et explique la foi dans un livre contre les hérésies. Il devient le 2ème évêque de Lyon en succédant à Pothin, martyr en 177.

SAINTE BLANDINE
v. 162 – 177
« Et pourtant nous ne faisons aucun mal »
Blandine vit au II ème siècle à Lyon.
Convertie, elle reçoit le baptême chrétien.
Face à la persécution, elle reste fidèle à sa foi, elle est martyrisée en 177 avec 46 autres chrétiens.

CLAUDINE THÉVENET
1774 – 1837
« Que le ‘‘bon Dieu’’ est bon ! »
Sainte Claudine Thévenet est née à Lyon un peu avant la Révolution française. Elle a été témoin de l’exécution brutale de ses deux frères, mais elle a répondu à la violence de son temps par la foi, l’amour et le pardon. Elle a fondé la Congrégation des Religieuses de Jésus-Marie qui existe aujourd’hui dans 28 pays à travers le monde. Ses derniers mots « Que le bon Dieu est bon » récapitulent son expérience de vie.

JEAN MARIE, dit LE CURÉ D’ARS
1786 – 1859
« Si vous cherchez Dieu, vous le trouverez »
Prêtre de la paroisse d’Ars (à 70 km de Lyon). Adorateur du Saint sacrement, confesseur témoin du pardon de Dieu. Déclaré en 1929 le Patron de tous les curés de l’univers.

PAULINE JARICOT
1799 – 1862
« Je suis faite pour aimer et servir »
Fondatrice du « Rosaire Vivant ». Le Pape Grégoire XVI – l’approbation de son oeuvre pour « La propagation de la foi » chrétienne qui deviendra mondiale sous le nom des « Œuvres Pontificales Missionnaires ».

JEANNE GARNIER
1811 – 1853
« Je sens que je ne peux vivre sans aimer, car l’amour c’est la vie »
Pionnière dans les soins palliatifs vivant dans un esprit de « Charité, humilité, prière, sacrifice ». Fondatrice de ce qui deviendra « L’hôpital de Fourvière », ce bâtiment voisin de la Basilique. Inspiratrice de la « Maison Jeanne Garnier » pour les soins palliatifs à Paris.

FRÉDÉRIC OZANAM
1813 – 1853
« Pour commencer une toile, il suffit d’un fil »
Fondateur des Conférences de Saint Vincent de Paul (charité, éducation, formation chrétienne).
Initiateur des conférences de Carême à Notre Dame de Paris pour la formation des chrétiens de 1834 à aujourd’hui.

PÈRE ANTOINE CHEVRIER
1826 – 1879
« Qui saura te connaître ? »
Fondateur de l’oeuvre du Prado en faveur des enfants pauvres. Fondateur de l’Association des Prêtres du Prado. Antoine chevrier prie pour « une Eglise pauvre pour les pauvres ».

ÉLISE RIVET, soeur Marie-Elisabeth de l‘eucharistie
1890 – 1945
« Le sourire aux lèvres, la croix au coeur »
Priante engagée, éducatrice, résistante. A Lyon, entre 1940 et 1944, elle cache des enfants juifs, elle est dénoncée et déportée au camp de Ravensbruck où elle offre sa vie en prenant la place d’une mère de famille. Elle est nommée «Juste parmi les nations».

GABRIEL ROSSET
1904 – 1974
« J’étais sans abri et tu m’as accueilli »
Fondateur du foyer Notre Dame des Sans Abris. Bâtisseur de logements et accompagnement pour les personnes vivant dans la rue à Lyon.

HENRI GROUÈS, Dit L’ABBÉ PIERRE
1912 – 2007
« L’enfer : c’est soi-même, coupé des autres »
Fondateur des communautés Emmaüs et de Emmaüs international. Lieux Accueil et accompagnement des personnes vivant dans la rue. Réinsertion par le recyclage des objets et organisation de Bric à Brac. « Frère des pauvres et provocateur de paix » sa vie est un combat pour la justice, la solidarité et la paix.

ALICE MUNET
1870 – 1924
« La charité fondée sur l’humilité »
Infirmière, elle soigne les blessés durant la première guerre mondiale et particulièrement les soldats africains. Discrète dans sa foi, elle annonce l’Evangile dans le respect de la culture de chacun. Avant sa mort, elle fonde les Missionnaires Catéchistes du Sacré-Cœur qui se mettent au service des plus pauvres en Afrique. Vie de prière, promotion féminine, catéchèse, dispensaires, écoles.

MAURICE LA MACHE
1887-1976
« Former pour la promotion sociale et apostolique »
Le père La Mache a été l’un des acteurs du développement du catholicisme social dans le secteur de la formation professionnelle. Il a dirigé, dès 1920, l’école qui porte son nom, destinée à former des techniciens et des cadres pour l’industrie et l’artisanat. Pour lui, la formation technique, au plus près de la réalité du métier, doit être nourrie de la pensée sociale de l’Eglise. Cette école a accueilli des milliers d’élèves dont la valeur et l’engagement sont reconnus de tous.

HENRI DE LUBAC
1896 – 1991
Le père de Lubac, jésuite lyonnais, créé cardinal en 1983, est un théologien majeur du concile Vatican II (1962-1965). Son œuvre, forte de 42 volumes dont l’immense Catholicisme, explore la quête de l’homme vers Dieu et le mystère de l’Église
Les photos de la crèche ont été réalisées par le photographe Christophe Chéron