La basilique
Un trésor d’humanité et le symbole fort de l’attachement de toute une ville à la Vierge Marie.
Une basilique emblématique
La basilique Notre-Dame de Fourvière est l’œuvre des architectes Bossan et Sainte-Marie Perrin. Elle est édifiée à partir d’une souscription publique en 1870 et consacrée en 1896.
Du haut de “la colline qui prie”, la basilique dédiée à la Vierge Marie est classée monument historique. Elle fait partie du site lyonnais inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Aujourd’hui, emblème de la ville de Lyon, la basilique accueille chaque année plus de 2,5 millions de pèlerins et visiteurs.
La basilique est, comme disent les enfants et ceux qui gardent leur cœur d’enfant, la Maison de Marie
Cardinal Philippe Barbarin
Un édifice remarquable
La basilique Notre-Dame de Fourvière mesure 86 mètres de long et 35 mètres de large. Elle offre une architecture singulière aux inspirations byzantine, gothique et romane. Elle est dotée de quatre tours, hautes de quarante-huit mètres, qui représentent les vertus cardinales :
- la Prudence (tour Nord-Est) et la Tempérance (tour Sud-Est) font face à la ville de Lyon,
- la Force (tour Nord-Ouest) et la Justice (tour Sud-Ouest) dominent le parvis.
Un décor majestueux
L’intérieur de la basilique de Notre-Dame de Fourvière se compose de deux églises superposées, aux volumes extraordinaires, accessibles par le parvis. L’église haute est dominée par trois coupoles et éclairée par six vitraux qui offrent une lumière mettant en avant un décor riche. Les matériaux utilisés pour la construction et la décoration rivalisent de qualité et de beauté, marbre blanc de Carrare, granit rose du Nord de l’Italie, marbre bleu de Savoie, onyx vert, éclats de l’argent et de l’or, mariage de l’ébène et de l’ivoire.
Formé de trois grandes nefs et de trois travées voûtées en arc brisé, l’ensemble de l’église haute est soutenue par seize colonnes. Huit chapelles sont présentes et l’abside est éclairée grâce à sept hautes verrières. Sur les murs latéraux, six panneaux en mosaïque de 50 mètres carrés, de Charles Lameire et Georges Décote, illustrent à gauche, le rapport de Marie à l’Église, à droite, la relation de Marie à la France.
La Maison de Marie
Le sanctuaire Notre-Dame de Fourvière est « l’âme mariale de Lyon » : il attire depuis des siècles et, chaque année encore, des dizaines de milliers de pèlerins venus du monde entier. Il porte en lui toute la vénération du peuple chrétien pour la vierge Marie. Assez rapidement, au sein des premières églises, la place de Marie est devenue importante.
Elle est la mère de Jésus qui a dit ‘oui’ à Dieu et se laisse habiter de sa puissance en accueillant l’esprit.
Pour la basilique, l’art dont use l’architecte Pierre Bossan se conjugue à la foi, pour former un poème à la gloire de Marie. Ses sources d’inspiration mystique sont l’Apocalypse de Saint Jean et les écrits d’une moniale espagnole, Marie d’Agréda.
Les incontournables
L’autel
L’autel met en scène Marie rompant les entraves d’Adam et Eve et les délivrant de l’enfer. Fortement surélevé, il offre un trône à la statue de Marie, sculptée par Millefaut.
Les vitraux
Les six principaux vitraux sont des œuvres de Décote. Ils illustrent les litanies de la Vierge Marie (reine des Prophètes, reine des Patriarches, reine des Martyrs, reine des Confesseurs, reine des Anges et reine des Apôtres).
Les mosaïques
Les six magnifiques mosaïques murales, conçues après la mort de Bossan, ont pour thème « Marie et l’église (au Nord) et Marie et la France (au Sud).»
La vierge de Millefaut
Pour le ciborium offert par le cardinal Caverot, abritant l’autel majeur, Sainte-Marie Perrin s’inspire de celui du Val-de-Grâce et apporte un souvenir baroque. C’est Millefaut qui sera chargé de créer une Vierge, afin de donner à ce lieu toute sa majesté.
Les chapelles
Huit chapelles conçues comme autant de tableaux de la vie de Marie, de la Nativité à l’Assomption, et autant de décors différents et d’œuvres à découvrir. Des œuvres de Larrivé, Castex, Millefaut, Puech, Dufraine, Belloni et Guillaume, réalisées entre 1899 et 1943, témoignent d’une très grande diversité d’inspiration.
L’escalier de la Sagesse
Cet escalier monumental conduit à l’église haute. Chef d’œuvre de Sainte-Marie Perrin taillé dans un marbre rouge, il se développe par une double révolution. Au sommet de l’escalier, la statue de la Sagesse de Dufraine, vous accueille avec ces mots : « Je suis présente aux savantes pensées, à moi est la Justice, à moi est la Prudence, à moi est la Force ».